Le temps, toujours le temps.
J'ai devant moi une page
avec deux lignes d'écrites.
Une heure plus tard, toujours rien.
J'écoute les bruits extérieurs:
vent dans les branches,
circulation automobile,
un chien jappe, un second lui répond.
Un chat caché dans l'herbe
surveille un oiseau qui
cherche sa nourriture,
étant lui-même nourriture
pour une petite bouche qui
se pourlèchent les babines.
Le temps passe, toujours rien.
Doit-on nécessairement avoir
quelque chose de spécial à dire pour écrire ?
A trop chercher, on ne trouve pas.
On laisse la main guider le crayon
espérant que quelque chose
de bon sortira de cet exercice.
Le temps a passé,
il y a maintenant vingt lignes de plus.
Que veulent dire ces vingt lignes ?
Que la nature est belle ?
Qu'observer le temps vaut mille mots ?
Mais dans l'impasse
l'auteur
à la frayeur
du temps qui passe
il est un rôdeur
qui cherche le bonheur.
Marcelle (Igrec)
8 juin 2009
numéro 211