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“Ce qui compte, ce n'est pas l'image, c'est ce qu'on en fait”. JR |
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| souvenir... | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 23 Juil 2004 - 10:29 | |
| Serge Reggiani On s'aime
Ces deux zazous sur la photo Fiers devant leur première auto Voyage de noces à Barbizon, vingt ans Ces deux zazous endimanchés Ressemblent à bien nous y pencher Aux grands-parents de nos petits-enfants
Regarde, nos regards ont rajeuni Si nos yeux sont toujours les mêmes Et depuis le papier jauni On a nos âmes en harmonie On s'aime...
On s'aime, on s'aide à bien porter Les rides qui sont la portée De la chanson du temps qui passe On s'adore à corps et à cris On se fait la gueule, on s'écrit Des mots d'adieu que l'on entasse
On se reproche tour à tour l'ennui Le café bouilli, la bohème Un peu moins papillon de nuit Les mèches blanches à nos folies On s'aime...
Ma fille, ma femme Ma peau, mon âme Je serais qui, je serais quoi sans toi Ma fleur, mon arbre Mon sang, mon marbre La mort serait d'être amputé de toi
Je connais sur le bout du cœur Tes gestes, tes mots et tes peurs Et cependant tu me surprends toujours Mon éternelle inattendue Mon hirondelle m'entends-tu De regretter quand tu t'absentes un jour
Je me souviens d'un journaliste idiot Et d'un comédien d'Angoulême Malgré les bas, malgré les baux Malgré les couacs dans le duo On s'aime...
On s'aime comme deux enfants A qui la terre le défend Qui la défient en s'adorant plus fort On s'aime comme deux naufragés Qui vivent heureux de voyager Avant de laisser faire la mer, la mort
C'est notre seule façon d'exister Et jusqu'à nous survivre même Tu verras, nous irons sculpter Sur les murs de l'éternité On s'aime... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 23 Juil 2004 - 10:30 | |
| Serge Reggiani est mort NOUVELOBS.COM | 23.07.04 | 10:21 Le chanteur, âgé de 82 ans, est mort vendredi d'un arrêt cardiaque à son domicile parisien. Parmi ses chansons mythiques figuraient "Le Barbier de Belleville", "Ma Liberté", "Les Loups", "Sarah" ou encore "Le Déserteur". Cette mort survient au lendemain de celle de Sacha Distel. Serge Reggiani (Sipa) Le chanteur Serge Reggiani, 82 ans, est mort vendredi 23 juillet d'un arrêt cardiaque à son domicile parisien, a annoncé vendredi son agent Liliane Bouc. Né le 2 mai 1922 à Reggio d'Emile (Italie), Serge Reggiani était arrivé en France à l'âge de 8 ans avec sa famille. Il a mené une carrière de chanteur et d'acteur, et a notamment tourné dans "Casque d'or", de Jacques Becker, avec Simone Signoret. Parmi ses chansons mythiques figuraient "Le Barbier de Belleville", "Ma Liberté", "Les Loups", "Sarah" ou encore "Le Déserteur". Au cinéma, il a tourné avec de grands réalisateurs comme Visconti ("Le Guépard") ou Claude Sautet ("Vincent, François, Paul et les autres"). La date de ses obsèques n'a pas été fixée, a indiqué son assistante. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 23 Juil 2004 - 10:30 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 23 Juil 2004 - 10:32 | |
| Sacha Distel est mort hier dans sa maison du Sud de la France à l'âge de 71 ans des suites d'une longue maladie |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 23 Juil 2004 - 10:34 | |
| Sacha Distel Scandale dans la famille
A Trinidad, tout là-bas aux Antilles A Trinidad, vivait une famille Y avait la Mama et le Papa Et le grand fils aîné Qui, à quarante ans N'était toujours pas marié
Un jour il trouva, la fille qu'il voulait Et dit à son père : " Je voudrais l'épouser. " Hélas mon garçon, hélas tu n'peux pas Car cette fille est ta sœur Et ta mère ne l'sait pas
Oh Papa, quel malheur Quel grand malheur pour moi Oh Papa, quel scandale Si Maman savait ça
Deux ans passèrent et le garçon, un soir, vint trouver son père et lui dit, plein d'espoir: " La maîtresse d'école veut bien m'épouser " Mais le pauvre père prit un air accablé: Mon fils tu n'peux pas tu n'peux pas faire ça Car cette fille est ta sœur Et ta mère ne l'sait pas !
Oh Papa, quel malheur Quel grand malheur pour moi Oh Papa, quel scandale Si Maman savait ça
Dix ans après, il revint tout ému Et dit à son père, " Devine ce que j'ai vu ! " Dans la plantation, On vient d'embaucher Plus de cinquante filles Du village d'à côté
Hélas mon pauvre enfant Les Dieux sont contre toi Toutes ces filles sont tes sœurs Et ta mère ne l'sait pas
A bout de patience, Il s'en fut écœuré Raconter à sa mère toute la vérité Sa mère se mit à rire Et lui dit : "Ne t'en fais pas Ton père n'est pas ton père Et ton père ne le sait pas"
Oh Mama, quel bonheur Quel grand bonheur pour moi Oh Mama, quel scandale Si Papa savait ça |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 23 Juil 2004 - 10:35 | |
| Sacha Distel Toute la pluie tombe sur moi
Toute la pluie tombe sur moi Et comme pour quelqu'un dont les souliers Sont trop étroits, Tout va de guingois Toute la pluie tombe sur moi De tous les toits A chaque instant, je me demande vraiment Ce qui m'arrive et ce que j'ai fait au Bon Dieu Ou à mes aïeux pour Qu'autant de pluie tombe, soudain comme ça... sur moi Mais je me dis qu'au fond J'en ai reçu bien d'autres dans ma vie Que je m'en suis toujours sorti avec le sourire Toute la pluie tombe sur moi Oui mais... moi je fais comme si je ne la sentais pas Je ne bronche pas, car J'ai le moral et je me dis qu'après la pluie... Vient le beau temps et moi j'ai tout mon temps Coda : J'ai le moral et je me dis qu'après la pluie Oui, je sais bien qu'après la pluie Vient le beau temps Et moi j'ai tout mon temps Vient le beau temps Et moi j'ai tout mon temps... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 23 Juil 2004 - 10:35 | |
| Sacha Distel La belle vie
Ô la belle vie Sans amour Sans soucis Sans problème. Hum la belle vie On est seul On est libre Et l'on s'aime. On s'amuse à passer avec tous ses copains Des nuits blanches Qui se penchent Sur les petits matins. Mais la belle vie Sans amour Sans soucis Sans problème.
Oui la belle vie On s'enlace On est triste Et l'on traîne. Alors pense que moi je t'aime Et quand tu auras compris Réveille-toi Je serai là Pour toi. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 23 Juil 2004 - 10:36 | |
| Sacha Distel & Brigitte Bardot Le soleil de ma vie
{Refrain:} Tu es le soleil de ma vie Tu es le soleil de mes jours Tu es le soleil de mes nuits Tu es le soleil de l'amour
1. C'est comme si tout avait commencé Depuis plus d'un million d'années C'est comme si nous nous étions trouvés En nous cherchant Depuis la nuit des temps Whoa {au Refrain}
2. C'est comme si je t'avais attendue Dès le matin du premier jour C'est comme si je t'avais reconnue Quand je t'ai vue Venir à mon secours Whoa {au Refrain}
Coda Tu es le soleil de ma vie Tu es le soleil de ma vie... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 23 Juil 2004 - 10:37 | |
| Sacha Distel Accroche un ruban
1. J'ai fait trois ans J'ai fait mon temps Pendant trente-six mois Je n'ai pensé qu'à toit Si tu as reçu mon mot Comme quoi j'arrivais bientôt... Tu sais ce que tu dois faire Si tu m'aimes encore... Si tu m'aimes encore...
{Refrain:} Accroche un ruban au bord de ton balcon Ce sera ta façon de dire oui ou non Et s'il n'y a pas de ruban au bord du balcon Moi dans mon taxi, j'aurai vite compris Que tout est fini... S'il n'y a pas de ruban au bord de ton balcon...
2. Monsieur l'taxi Je vous en prie... Regardez pour moi, Moi je ne pourrai pas... J'ai si peur qu'elle ne m'aime plus, Je suis complètement perdu... D'un simple ruban, mais oui, Dépend toute ma vie... Car, j'avais écrit...
{au Refrain}
Soudains je n'en crois pas mes yeux Car je vois à l'horizon... Des milliers de rubans Au bord de ton balcon... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 23 Juil 2004 - 10:39 | |
| Sacha Distel Scoubidou, des pommes... des poires...
1 - La rencontrant chez des amis Je lui dis : Mademoiselle Que faites-vous donc dans la vie Eh bien répondit-elle
{Refrain:} Je vends des pommes, des poires, Et des scoubidoubi-ou ah ... Pommes ? ... (pommes) Poires ? ... (poires) Et des Scoubidoubi-ou Ah Scoubidoubi-ou.
2 - On a dansé toute la nuit Puis au jour, on est partis Chez moi... discuter de l'amour De l'amour... et des fruits ...
3 - Comm' elle se trouvait bien, chez moi, Aussitôt elle s'installa Et le soir, en guis' de dîner Elle me faisait manger.
{Refrain}
4 - Ca n'pouvait pas durer longtemps Car les fruits, c'est comme l'amour Faut en user modérément Sinon... ça joue des tours.
5 - Quand je lui dis : Faut se quitter... Aussitôt elle s'écria : Mon pauvre ami, des typ's comm' toi On en trouv' par milliers ...
{Refrain}
6 - La leçon que j'en ai tirée Est facile à deviner Célibatair' vaut mieux rester Plutôt que de croquer
{Refrain}
{final:} Scoubidoubi-ou Ah Scoubidoubi-ou Ah Scoubidoubi-ou Ah ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 23 Juil 2004 - 10:40 | |
| Serge Reggiani Georges Moustaki Votre fille a vingt ans Paroles: Georges Moustaki
Votre fille a vingt ans, que le temps passe vite Madame, hier encore elle était si petite Et ses premiers tourments sont vos premières rides Madame, et vos premiers soucis
Chacun de ses vingt ans pour vous a compté double Vous connaissiez déjà tout ce qu'elle découvre Vous avez oublié les choses qui la troublent Madame, et vous troublaient aussi
On la trouvait jolie et voici qu'elle est belle Pour un individu presque aussi jeune qu'elle Un garçon qui ressemble à celui pour lequel Madame, vous aviez embelli
Ils se font un jardin d'un coin de mauvaise herbe Nouant la fleur de l'âge en un bouquet superbe Il y a bien longtemps qu'on vous a mise en gerbes Madame, le printemps vous oublie
Chaque nuit qui vous semble à chaque nuit semblable Pendant que vous rêvez vos rêves raisonnables De plaisir et d'amour ils se rendent coupables Madame, au creux du même lit
Mais coupables jamais n'ont eu tant d'innocence Aussi peu de regrets et tant d'insouciance Qu'ils ne demandent même pas votre indulgence Madame, pour leurs tendres délits
Jusqu'au jour où peut-être à la première larme A la première peine d'amour et de femme Il ne tiendra qu'à vous de sourire Madame Madame, pour qu'elle vous sourie... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 23 Juil 2004 - 10:41 | |
| Serge Reggiani Ma liberté Paroles: Georges Moustaki
Ma liberté longtemps je t'ai gardée comme une perle rare. Ma liberté, c'est toi qui m'as aidé à larguer les amarres, pour aller n'importe où pour aller jusqu'au bout des chemins de fortune, pour cueillir en rêvant une rose des vents sur un rayon de lune!
Ma liberté devant tes volontés ma vie était soumise ma liberté, je t'avais tout prêté ma dernière chemise Et combien j'ai souffert pour pouvoir satisfaire toutes tes exigences! J'ai changé de pays, j'ai perdu mes amis pour garder ta confiance!
Ma liberté, tu as su désarmer mes moindres habitudes ma liberté, toi qui m'as fait aimer même la solitude. Toi qui m'as fait sourire quand je voyais finir une belle aventure, toi qui m'a protégé quand j'allais me cacher pour soigner mes blessures!
Ma liberté, pourtant je t'ai quittée une nuit de décembre. J'ai déserté les chemins écartés que nous suivions ensembles, lorsque, sans me méfier, les pieds et poings liés je me suis laissé faire, et je t'ai trahi pour une prison d'amour et sa belle geôlière! et je t'ai trahi pour une prison d'amour et sa belle geôlière! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 23 Juil 2004 - 10:41 | |
| Serge Reggiani Ma fille
Ma fille, mon enfant Je vois venir le temps Où tu vas me quitter Pour changer de saison Pour changer de maison Pour changer d'habitudes J'y pense chaque soir En guettant du regard Ton enfance qui joue A rompre les amarres Et me laisse le goût D'un accord de guitare
Tu as tant voyagé Et moi de mon côté J'étais souvent parti Des Indes à l'Angleterre On a couru la Terre Et pas toujours ensemble Mais à chaque retour Nos mains se rejoignaient Sur le dos de velours D'un chien qui nous aimait C'était notre façon D'être bons compagnons
Mon enfant, mon petit Bonne route... Bonne route Tu prends le train pour la vie Et ton cœur va changer de pays
Ma fille, tu as vingt ans Et j'attends le moment Du premier rendez-vous Que tu me donneras Chez toi ou bien chez moi Ou sur une terrasse Où nous évoquerons Un rire au coin des yeux Le chat ou le poisson Qui partageaient nos jeux Où nous épellerons Les années de ton nom
A vivre sous mon toit Il me semble parfois Que je t'avais perdue Je vais te retrouver Je vais me retrouver Dans chacun de tes gestes On s'est quittés parents On se retrouve amis Ce sera mieux qu'avant Je n'aurai pas vieilli Je viendrai simplement Partager tes vingt ans
Mon enfant, mon petit Bonne route... Bonne route Sur le chemin de la vie Nos deux cœurs vont changer de pays |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 23 Juil 2004 - 10:42 | |
| Serge Reggiani Le monsieur qui passe
Je voudrais être ce monsieur qui passe Ce monsieur qui passe sans se presser Il a le charme des princes de race Qu'on a mis au monde tout habillés Costume en lin, chemise en soie Cravate à pois, chaussures en daim Ce monsieur-là connaît bien son solfège Il joue comme un Chopin des Nocturnes en arpège Coupe au rasoir, ongles soignés Montre en sautoir, parfum discret Ce monsieur-là a la taille rêvée Pour marcher dans la foule sans lever le nez
Et je voudrais être ce monsieur qui passe Ce monsieur qui passe et ne me voit pas Avoir ce regard où je ne vois trace Du regret de qui, de l'ennui de quoi Qu'il me fait envie, que je voudrais être Ce monsieur qui passe et qui n'est pas moi Moi dont je suis las, dans qui je m'empêtre Que je n'aime pas
Je voudrais être ce monsieur qui passe Il a le sourire des gens satisfaits Et dans sa tête d'où rien ne dépasse Tout est à sa place, tout est rangé Voiture de sport, ski à Morzine Yacht aux Açores, le grand standing Je quitte tout, je veux vivre sa vie Et puis j'offre la mienne à n'importe quel prix Museau fripé, nez en avant Sourcils fâchés, les yeux tombants Mes folies douces et mes peines de cœur Allez, je brade tout, le pire et le meilleur
Que je voudrais être ce monsieur qui passe Ce monsieur qui passe et qui ne sait rien Rien de mes espoirs, rien de mes angoisses Rien de mes révoltes serrées dans mes poings Je veux une vie où tout soit limpide Où ne traînent pas tant des chiens perdus Tant d'étés fanés, tant de chambres vides Tant d'amours déçues
Ça y est! c'est moi lui, je passe à sa place Ma peau se défroisse, je deviens charmant Qu'est-ce que c'est vaste, enfin j'ai de l'espace Sa tête, ô miracle, me va comme un gant J'garde ma Jaguar, j'mange chez Régine J'commande à boire, je me sens "in" J'ai plus d'idées, enfin je suis tranquille Les idées, cher Edgar, c'est pour les imbéciles Je rentre chez moi, enfin, chez lui J'entends une voix: "Bonsoir chéri !" Non, pas sa femme ! Non, pas sa femme à lui ! Non, pas sa femme, pas sa femme à lui !
Je ne veux plus être ce monsieur qui passe Et grand bien lui fasse d'être aussi beau Je lui rends sa femme, ses tableaux de chasse Je reprends mes billes, rendez-moi ma peau Monsieur qui passez au regard tranquille Comme je vous plains de n'être pas moi Gardez votre cœur plein d'automobiles Je garde le mien, je rentre chez moi |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 23 Juil 2004 - 10:43 | |
| Boris Vian Le déserteur
Monsieur le Président Je vous fais une lettre Que vous lirez peut-être Si vous avez le temps Je viens de recevoir Mes papiers militaires Pour partir à la guerre Avant mercredi soir Monsieur le Président Je ne veux pas la faire Je ne suis pas sur terre Pour tuer des pauvres gens C'est pas pour vous fâcher Il faut que je vous dise Ma décision est prise Je m'en vais déserter
Depuis que je suis né J'ai vu mourir mon père J'ai vu partir mes frères Et pleurer mes enfants Ma mère a tant souffert Elle est dedans sa tombe Et se moque des bombes Et se moque des vers Quand j'étais prisonnier On m'a volé ma femme On m'a volé mon âme Et tout mon cher passé Demain de bon matin Je fermerai ma porte Au nez des années mortes J'irai sur les chemins
Je mendierai ma vie Sur les routes de France De Bretagne en Provence Et je dirai aux gens: Refusez d'obéir Refusez de la faire N'allez pas à la guerre Refusez de partir S'il faut donner son sang Allez donner le vôtre Vous êtes bon apôtre Monsieur le Président Si vous me poursuivez Prévenez vos gendarmes Que je n'aurai pas d'armes Et qu'ils pourront tirer |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 23 Juil 2004 - 10:44 | |
| Serge Reggiani L'absence
C'est un volet qui bat C'est une déchirure légère Sur le drap où naguère Tu as posé ton bras Cependant qu'en bas La rue parle toute seule Quelqu'un vend des mandarines Une dame bleu-marine Promène sa filleule L'absence, la voilà
L'absence
D'un enfant, d'un amour L'absence est la même Quand on a dit je t'aime Un jour... Le silence est le même
C'est une nuit qui tombe C'est une poésie aussi Où passaient les colombes Un soir de jalousie Un livre est ouvert Tu as touché cette page Tu avais fêlé ce verre Au retour d'un grand voyage Il reste les bagages L'absence, la voilà
L'absence
D'un enfant, d'un amour L'absence est la même Quand on a dit je t'aime Un jour... Le silence est le même
C'est un volet qui bat C'est sur un agenda, la croix D'un ancien rendez-vous Où l'on se disait vous Les vases sont vides Où l'on mettait les bouquets Et le miroir prend des rides Où le passé fait le guet J'entends le bruit d'un pas L'absence, la voilà
L'absence
D'un enfant, d'un amour L'absence est la même Quand on a dit je t'aime Un jour... Le silence est le même. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 23 Juil 2004 - 10:45 | |
| Serge Reggiani La cinquantaine
On arrive à la cinquantaine, moitié sage, moitié fou Le cul assis entre deux chaises à tenter d'en joindre les bouts Sur la route de la chimère on se retrouve souvent un jour Pour faire le compte de ses guerres, des petites joies, des grands amours Et c'est tout
On arrive à la cinquantaine, moitié figue, moitié raisin Le cœur absous de toute haine, le cœur absous de tout chagrin On a troqué sa destinée contre des hauts, contre des bas Rêves vendus à la criée pour faire le vendredi gras Et c'est tout
On arrive à la cinquantaine, moitié déçu, moitié content Un quart de joie, un quart de peine, et l'autre moitié aux enfants On se souvient de sa jeunesse comme d'un joyeux chapardage Au seuil de la prime vieillesse on pose un instant ses bagages Et c'est tout
Et on repart vers la centaine, un demi-siècle dans les reins Avec tout juste la moyenne à notre devoir de terrien Comme elle est lointaine, la rive où l'on se couchera un jour Il reste tant et tant à vivre qu'on pourra faire un long détour Si tu veux, mon amour |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 23 Juil 2004 - 10:46 | |
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| | | dany
Nombre de messages : 51767 Age : 77 Localisation : Z'imagenvrac à côté de Zumour Date d'inscription : 26/06/2004
| Sujet: Re: souvenir... Dim 25 Juil 2004 - 17:58 | |
| Guy Marchand La Passionnata
{Refrain:} Avec toi il faudrait toujours vivre La passionnata, la passionnata, la passionnata Avec toi il faudrait toujours jouer La co-co-mé, la comé, comé, comédia
Tu voudrais que je sois espagnol Que je chante en fa en sol Tous les airs de Flamenco Tu voudrais que j'ai un habit d'or Le regard de matador De Rudolf Valentino Avec toi il faudrait toujours dire Aie me qué, aie me quérida Avec toi il faudrait toujours dire Aie me vida, via via Tu voudrais que je sois Andalou Que je tombe à tes genoux Avec un corde au cou Tu voudrais que je sois riche et beau Racé comme un Idalgo Qui n'a pas peur des taureaux {au Refrain}
Mais je suis né Porte des Lilas Et j'ai la passionnata sur les fortifications Je n'ai pas de château en Espagne Mes pays sont de cocagne Je travaille chez Renault
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Mer 8 Sep 2004 - 20:43 | |
| David Charvet Should I leave
J'ai marché dans le couloir J'ai ouvert la porte J'ai touché ton foulard J'ai joué quelques notes Sur le piano blanc Au milieu du salon J'avais pas la musique T'as écrit la chanson Y avait comme une lettre Qui n'était pas pour moi Je me suis dit peut-être, je la lirai ou pas Je l'ai lue, j'aurais pas dû je crois Faudrait jamais rentrer chez toi sans toi
{Refrain:} Should I leave, should I stay Should I come back another day What you want is not the same We are just two different kids at play
J'aurai voulu te dire Mais il est un peu tard Que c'est dans tes sourires Que j'oubliais le noir Des flashes dans mes yeux Et des scènes dorées Mais c'était pour nous deux Que moi j'avais tout fait |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Mer 8 Sep 2004 - 20:44 | |
| Gigi l'amoroso dalida Je vais vous raconter Avant de vous quitter L'histoire d'un p'tit village près de Napoli Nous étions quatre amis Au bal tous les samedis A jouer, à chanter toute la nuit Giorgio à la guitare Sandro à la mandoline Moi je dansais en frappant du tambourin Mais tous ceux qui venaient C'était pour écouter Celui qui faisait battre tous les cœurs Et quand il arrivait La foule s'écriait
Arriva, Gigi l'Amoroso Croqueur d'amour, l'œil de velours comme une caresse Gigi l'Amoroso Toujours vainqueur, parfois sans cœur Mais jamais sans tendresse Partout, c'était la fête quand il chantait Zaza, luna caprese, o sole mio Gigi Giuseppe
Mais tout le monde l'appelait Gigi l'Amour Et les femmes étaient folles de lui, toutes La femme du boulanger, qui fermait sa boutique tous les mardis pour aller... La femme du notaire qui était une sainte et qui n'vait jamais tromper son mari auparavant Et la veuve du colonel La veuve du colonel qui ne porta plus le deuil parce qu'il n'aimait pas le noir Toutes, je vous dis Même moi, mais moi, Gigi aimait trop sa liberté, jusqu'au jour où...
Une riche américaine A grands coups de je t'aime Lui proposa d'aller jusqu'à Hollywood Tu seras le plus beau De tous les Caruzos Lui disait-elle jusqu'à en perdre haleine Nous voilà à la gare Avec tous nos mouchoirs Le cœur serré, émus par ce grand départ Pourtant on était fier Qu'il dépasse nos frontières Gigi partait conquérir l'Amérique Et quand il arriva Le village était là
Arriva, Gigi l'Amoroso Croqueur d'amour, l'œil de velours comme une caresse Gigi l'Amoroso Toujours vainqueur, parfois sans cœur Mais jamais sans tendresse Et là, devant la foule, il a chanté Zaza, luna caprese, o sole mio
Gigi, quand le train eut disparu, nous sommes tous rentrés chez nous Et le lendemain, le village n'était plus le même La femme du boulanger refusa d'allumer son four La femme du notaire, par désespoir pris plusieurs amants Et la veuve du colonel ferma ses persiennes et reprit le deuil pour la seconde fois Oui, le village avait bien changé Et moi...
Des années ont passé Cinq hivers, cinq étés No news, c'était good news on nous avait dit Il a fallu du cran Du courage et du temps Pour arriver à continuer sans lui Et malgré son absence La nuit dans le silence Oubliant nos costumes et nos istruments On entendait venir Comme une larme un soupir Du fond de la salle cette mélodie Croqueur d'amour, l'œil de velours comme une caresse Gigi...
Gigi ? c'est toi là-bas dans le noir ? Attends, laisse-moi te regarder Mais tu pleures Tu pleures Gigi Ça n'a pas été là-bas, hein Et alors, et alors, qu'est ce qu'ils comprennent Ces Américains à part le rock et le twist, hein Ma Gigi, qu'est-ce que tu croyais, devenir comme ça Gigi l'Americano E invece no, tu sei Giuseppe Frabrizio Luca Santini Et tu es Nappolitain Ecoute, Giorgio s'est mis à la guitare Attends, Sandro est là aussi Mais, mais tu ne peux pas t'en aller comme ça Ici tu es chez toi Ici tu es le roi Tu entends, tu les entends Gigi Ils sont tous là Ils ont dû te reconnaître à la gare Chante Gigi, chante, c'est ton public Chante pour eux, chante pour moi qui n'ai jamais su te parler Oui, vas-y, bravo Gigi, chante !
Arriva, Gigi l'Amoroso
Croqueur d'amour, l'œil de velours comme une caresse Gigi l'Amoroso Toujours vainqueur, parfois sans cœur Mais jamais sans tendresse Partout, c'était la fête quand il chantait Zaza, luna caprese, o sole mio Arriva, Gigi l'Amoroso Croqueur d'amour, l'œil de velours comme une caresse Gigi l'Amoroso Toujours vainqueur, parfois sans cœur Mais jamais sans tendresse Partout, c'était la fête quand il chantait Zaza, luna caprese, o sole mio |
| | | dany
Nombre de messages : 51767 Age : 77 Localisation : Z'imagenvrac à côté de Zumour Date d'inscription : 26/06/2004
| Sujet: Re: souvenir... Mer 22 Sep 2004 - 21:30 | |
| Pierre Perret L'amour avec les yeux
Un matin allant au labeur Dans un banal train de banlieue J'étais assis côté fumeurs Devant ses yeux ombrés de bleu J'ai cru rêver je vous l'avoue En voyant ses lèvres si douces Toutes cerclées de taches rousses Me murmurer je suis à vous
{Refrain:} Belle dans ce train bleu On fit l'amour avec les yeux Lorgnant mon voisin cependant N'est-ce pas lui l'heureux veinard Mais il ligotait dans l'canard L'dernier sondage du président Il m'apparut donc impérieux De partager cette parabole Et sans échanger une parole On fit l'amour avec les yeux
{au Refrain}
Nous fûmes sans doute un peu fous De ne jamais nous voir ailleurs Mais nous avons jugé meilleur De savourer ces rendez-vous Il nous parut plus délicieux De se retrouver face à face Et tous les jours à la même place De faire l'amour avec les yeux
{au Refrain}
Dix ans plus tard toujours épris Par platoniques sentiments Elle dit tout ça c'est bien gentil Mais on a toujours pas d'enfants Nous fîmes quoiqu'il nous en coûtât Ce sacrifice mutuellement Nous faisons des parents extra Mais de lamentables amants
{Refrain:} Belle c'était bien mieux De faire l'amour avec les yeux
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 24 Sep 2004 - 20:10 | |
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| | | dany
Nombre de messages : 51767 Age : 77 Localisation : Z'imagenvrac à côté de Zumour Date d'inscription : 26/06/2004
| Sujet: Re: souvenir... Mar 19 Oct 2004 - 16:45 | |
| Femme-objet. Lavilliers
Quand je te vois passer, ma belle indépendante
Au son de la musique qui se joue des bas-fonds
Suspendant ta démarche voluptueuse et lente
Pour promener l'ennui de ton regard profond
Je t'attends comme un fauve, ma tigresse d'alcôve
Dans le jeu de miroirs de tes sous-entendus
Je n'ai que la mémoire d'un triangle entrevu
Attention ! La passion
Se nourrit d'obsessions
N'oublie pas l'obsession
N'admet que l'apparence
Ton imagination
Carbure à des pulsions
Dont jamais la raison
Ne connaît l'existence
Je sais qu'il est des yeux des plus mélancoliques
Qui ne recèlent point de secrets sulfureux
Des écrins sans diamants, des rythmes sans musique
Plus vides et plus profonds que l'absence de feu
Je t'attends comme un fauve, ma tigresse d'alcôve
Dans le jeu de miroirs d'un triangle entrevu
Je n'ai que la mémoire de tes sous-entendus
Attention ! La passion
Se nourrit d'obsessions
N'oublie pas l'obsession
N'admet que l'apparence
Ton imagination
Carbure à des pulsions
Dont jamais la raison
Ne connaît l'existence
Quand je te vois danser, magnifique indolente
Les hanches insolentes et la crinière mouillée
Je me dis qu'il suffit que tu sois l'apparence
Pour faire monter en moi quelques grandes marées
Qu'importe ton absence et ton indifférence
Tu n'es qu'un simulacre et j'adore ta beauté
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: souvenir... Ven 5 Nov 2004 - 2:51 | |
| Ginette Reno
Les yeux fermés
Les yeux fermés à d'autres rendez-vous Les yeux fermés je ne verrai que vous Si d'autres lèvres viennent me dire à leur tour Les grands mots d'amour que j'attendais de vous Les yeux fermés soudain baiser nouveau Je revivrai mes souvenirs si beaux Et, dans mon cœur je redirai votre nom si doux Les yeux fermés je n'aimerai que vous Les yeux fermés soudain baiser nouveau Je revivrai mes souvenirs si beaux Et, dans mon cœur je redirai votre nom si doux Les yeux fermés je n'aimerai que vous
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