Prison à vie pour les meurtriers des étudiants français
Les deux hommes accusés d'avoir sauvagement tué les étudiants français Laurent Bonomo et Gabriel Ferez en 2008 à Londres ont été condamnés jeudi à la prison à vie.
Les deux hommes accusés d'avoir sauvagement tué les étudiants français Laurent Bonomo et Gabriel Ferez en 2008 à Londres ont été condamnés jeudi à la prison à vie avec des peines incompressibles de 35 ans pour Nigel Farmer et 40 ans pour Daniel Sonnex.
Sonnex, 23 ans, et Farmer, 35 ans, avaient été reconnus coupables de meurtres, séquestrations, cambriolage et incendie volontaire en fin de matinée par les 12 jurés du tribunal londonien de l'Old Bailey. La culpabilité de meurtre entraîne automatiquement la réclusion à perpétuité mais il revient au juge de déterminer la peine de sûreté incompressible.
En prononçant sa sentence jeudi après-midi, le juge Saunders a déclaré aux deux condamnés qu'ils avaient échappé à la réclusion à perpétuité sans possibilité de sortie anticipée, uniquement en raison de leur jeune âge.
"Horrible"
"Les éléments de ce dossier sont vraiment horribles", a-t-il souligné, rappelant que les deux victimes étaient "des jeunes hommes talentueux et honnêtes", "absolument pas responsables" de ce qui leur est arrivé.
Les étudiants âgés tous deux de 23 ans, ont été tués de façon "barbare" au petit matin du dimanche 29 juin 2008 dans le studio loué par Laurent Bonomo à New Cross (sud-est de Londres). Ils avaient été ligotés et lacérés de près de 250 coups de couteau, dont une grande partie post-mortem. L'appartement avait ensuite été incendié pour tenter d'effacer des preuves. "Je suis persuadé que la seule raison possible pour expliquer le nombre de blessures est que ces meurtres étaient sadiques", a-t-il ajouté. "Les tueurs prenaient du plaisir à faire ce qu'ils faisaient".
"Barbare"
La mère de Gabriel Ferez, Françoise Villemont, a estimé que la mort "barbare" de son fils était "indescriptible et inexcusable". "Mon coeur souffre de la plus profonde des blessures dont il ne se remettra jamais", a-t-elle affirmé dans une déclaration lue à l'audience.
Gardant le secret jusqu'à l'annonce du verdict pour des raisons légales, le ministère de la Justice a révélé que Sonnex avait bénéficié d'une erreur administrative lui ayant permis de sortir de prison quelques semaines avant le drame.
Dans un geste inhabituel, le ministre Jack Straw a présenté ses excuses pour la série de dysfonctionnements de l'institution judiciaire qui ont entraîné la remise en liberté de Sonnex. Ce dernier "aurait pu et aurait dû" être en prison le jour du drame, a reconnu M. Straw.
Malheureusement les dysfonctionnements de l'institution judiciaire sont une fois encore la cause de ce drame puisque Sonnex avait été libéré à la place d'un autre détenu(sic)