Mon cœur pleure…
Nous connaissions des jours paisibles, si complices,
Partageant la tendresse au fil de nos aveux;
Les gens indifférents nous croisaient amoureux,
L’azur était d’un bleu épuré de tous vices.
Mais voilà que le ciel s'assombrit de caprices,
Le pas se désuni, nos élans moins fougueux,
Nous n’irons plus danser sur les airs langoureux,
Dans ces bals de plein air aux grands feux d’artifices.
Mon cœur pleure en secret cet amour interdit,
Ta beauté m'ensorcèle et m'incite au délit:
Tu as désapprouvé cette folle espérance.
Je serai, dans l’exil, tout contraint et forcé
D’admettre avec raison que mon cœur fût blessé;
Je n’aurai que mes pleurs pour calmer ma souffrance.
Orion2